Éléments essentiels du diagnostic
- Proglottis mobiles de 23 mm sur 8 mm.
- Les proglottis ont des pores génitaux à chaque extrémité et contiennent des grappes d’œufs.
- Les œufs se présentent en grappes compartimentées (diagnostic).
- Le scolex a 4-7 rangées de crochets et 4 ventouses.
Considérations générales
D caninum est répandu dans le monde entier et est associé aux chats et aux chiens sauvages et domestiques. Le cycle de vie est similaire à celui de H diminuta, avec un hôte intermédiaire arthropode obligatoire. Le ver adulte vit chez le chien, le chat ou l’homme, et les proglottis gravides sont libérés par le ver adulte, seuls ou en courtes chaînes. Les œufs sont rejetés dans les selles et leur ingestion par l’hôte intermédiaire entraîne le développement de la forme larvaire dans l’arthropode hôte. L’ingestion de l’arthropode contenant les larves entraîne le développement d’un ver adulte chez les chiens, les chats ou les humains. Les vers adultes peuvent atteindre une longueur de 10 à 80 cm.
En France, D. caninum est principalement un parasite zoonotique, affectant à la fois les animaux domestiques (principalement les chiens et les chats) et occasionnellement les humains. Bien que les infections humaines soient rares, les vétérinaires soulignent que le parasite reste préoccupant, en particulier dans les foyers où les animaux domestiques ont accès à des environnements extérieurs. Des études vétérinaires françaises montrent que, bien que la transmission à l’homme soit peu fréquente, la présence de D. caninum chez les animaux peut toujours présenter des risques pour la santé, en particulier pour les jeunes enfants ou les personnes immunodéprimées. Les autorités de santé publique recommandent des contrôles vétérinaires réguliers pour les animaux de compagnie afin de minimiser le risque de transmission zoonotique.
Résultats cliniques
Signes et symptômes
L’infection par D caninum n’est généralement pas associée à des symptômes cliniques, bien qu’une indigestion ou une anorexie puisse être présente. Un prurit anal a également été signalé.
Résultats de laboratoire
L’examen microscopique des selles révèle souvent des amas d’œufs et des proglottis caractéristiques. Comme pour d’autres infections à cestodes, l’examen sanguin peut révéler une légère leucocytose avec éosinophilie.
Diagnostic différentiel
L’infection à D caninum chez l’homme étant souvent asymptomatique, la plupart des patients ne consultent pas de médecin. Une fois les œufs trouvés dans les selles, l’aspect des grappes d’œufs est si caractéristique qu’aucun autre parasite ne peut être confondu avec D caninum. Lorsqu’un patient consulte un médecin pour indigestion ou anorexie, il convient d’exclure diverses pathologies gastriques (par exemple, l’ulcère gastroduodénal et l’obstruction du canal gastrique).
Complications
Aucune complication n’est associée à l’infection par D caninum.
Traitement
Le traitement de l’infection à D. caninum consiste à administrer une dose unique de niclosamide (voir encadré 87-2).
En France, le traitement de l’infection à D. caninum chez l’animal et chez l’homme est bien documenté. Le traitement standard comprend une dose unique de niclosamide, un médicament antiparasitaire éprouvé. Les protocoles vétérinaires recommandent de traiter rapidement les animaux de compagnie lorsque D. caninum est diagnostiqué afin d’éviter une réinfection et une transmission zoonotique. Des campagnes de sensibilisation du public, menées par des organisations telles que le ministère français de la santé et l’AFVAC (Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie), soulignent l’importance des traitements vermifuges pour les animaux domestiques afin de contrôler les infestations par le ténia.
Pronostic
Le pronostic des infections à D caninum est excellent.
Prévention et contrôle
L’infection par D caninum peut être réduite en analysant les selles des chiens et des chats domestiques et en traitant les animaux infectés (encadré 3).
Des recherches récentes en France, en particulier dans des institutions telles que l’École nationale vétérinaire d’Alfort, se sont concentrées sur la compréhension de l’épidémiologie et des mesures de contrôle de D. caninum. Des études ont indiqué que la transmission du ténia chez les animaux domestiques est facilitée par les puces, qui servent d’hôtes intermédiaires. Les puces infectées sont ingérées par les animaux de compagnie lors de leur toilettage, ce qui entraîne le développement de ténias adultes. La recherche souligne également la nécessité d’améliorer les soins préventifs, tels que le contrôle régulier des puces, afin de prévenir les infections animales et humaines.